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Lettre d’information N°11 Le 10 décembre 2010

Envoyée vendredi 10 décembre 2010 à 00:00:00

Lettre d’information N°11, le 10 décembre 2010

Bonjour,
Quelques infos :

Projet de stockage de matériaux inertes de Saint-André : pas de réponse de la préfecture pour l’instant, sachant que le Préfet doit donner son avis (autorisation ou non), d’ici le 15 janvier.

-    Demain 11 décembre, à Viuz, Inauguration de la Maison de la Mémoire.

-    Jeudi 15 à 19h à Fillinges, salle de la Sapinière : Réunion d’information sur la pollution de la Menoge au xylophène, le 30 septembre dernier.

-    « SEVERN, La voix de nos enfants », film de JP Jaud,   à la Trace les 22 et 23 décembre.

-    Divers : Festival « Alimenterre » ; texte « Nous y sommes », de Fred Vargas


Communiqué par Paysalp :
Inauguration de la Maison de la Mémoire Samedi 11 décembre 2010 de 14 à 20h
Rejoignez l'équipe de l'écomusée PAYSALP à Viuz-en-Sallaz (800 avenue de Savoie) et ouvrez les portes de notre médiathèque patrimoine!
Salon du livre savoyard : quelques jours avant Noël, offrez-vous de beaux ouvrages sur le patrimoine régional. En présence de la Société des Auteurs Savoyards (dédicace des auteurs).
Découverte de la médiathèque : des livres aux témoignages en passant par les photos et vidéos, venez découvrir la Maison de la Mémoire et sa future base de données Mémoire Alpine...un outil au service de tous!
Projection de films d'archives : visionnez en continu des documents instructifs et émouvants sur la mémoire : « Du métal et des hommes » de Gilles Perret, « Le chemin de Pierre » de Marc Rougerie, « Feuilleton d'une  mémoire heureuse » de la Cinémathèque des Pays de Savoie....
Expositions : promenez-vous dans « Terres et pouvoirs partagés entre Genève et Savoie » et découvrez les enjeux politiques et religieux qui ont de tout temps secoué nos frontières!
Appréciez ensuite la douceur des photographies noir et blanc de l'exposition « Portraits en altitude», regards sur la vie quotidienne à Flaîne dans les années 80...côté village.
Animations et buvette en continu.
Renseignements : 04 50 35 85 18  www.paysalp.asso.fr


A l’affiche à La Trace :
 « SEVERN, La voix de nos enfants »
Après «nos enfants nous accuseront» voici le nouveau documentaire de Jean-Paul Jaud.
En 1992, lors du Sommet de la terre de Rio, Severn Cullis-Suzuki, âgée de 12 ans, interpelle les dirigeants du monde entier sur la situation humanitaire et écologique de la Terre.
En 2009, elle a 29 ans et attend son premier enfant
DURÉE du film : 2 h 00
mercredi 22 décembre à 21 h 00 et jeudi 23 décembre à 18 h 30


Voir la bande-annonce sur : www.cinema-latrace.com

Voir le discours de Severn à Rio en 1992 sur : http://www.youtube.com/watch?v=1Vf-zo35uu8

Le texte de son discours :
 « Bonjour. Je suis Severn Suzuki et je représente l’ECO, l’Organisation des enfants pour la défense de l’environnement.
Nous sommes un groupe d’enfants canadiens âgé de 12 à 13 ans essayant de faire des efforts : Vanessa Suttie, Morgan Geisler, Michelle Quigg et moi. Nous avons réuni tout l’argent nécessaire pour venir par nous-mêmes et faire 5 000 miles afin de vous montrer que vous devez changer votre façon de faire.
En venant ici aujourd’hui je n’ai pas besoin de déguiser mon objectif. Je me bats pour mon futur. Perdre mon futur, ce n’est pas pareil que perdre des élections ou quelques points de la bourse.
* Je suis ici pour parler au nom de toutes les générations à venir.
* Je suis ici pour parler au nom des enfants affamés partout dans le monde dont les cris ne sont pas entendus.
* Je suis ici pour parler au nom des innombrables animaux qui meurent parce qu’ils n’ont pas d’autres endroits où aller.
* J’ai peur d’aller au soleil maintenant à cause du trou dans la couche d’ozone.
* J’ai peur de respirer l’air car je ne sais pas quelles substances chimiques il contient.
J’avais l’habitude d’aller pêcher à Vancouver, mon lieu de naissance, avec mon père, il y a juste quelques années en arrière, jusqu’à ce qu’on trouve un poisson atteint du cancer. Et désormais nous entendons parler d’animaux et de plantes qui s’éteignent tous les jours, perdus à jamais. Dans ma vie j’ai rêvé de voir de grands troupeaux sauvages, des jungles, des forêts tropicales pleines d’oiseaux et de papillons. Mais aujourd’hui, je me demande si ces forêts existeront toujours pour que mes enfants puissent les voir. Vous préoccupiez-vous de ces choses lorsque vous aviez mon âge ?
Toutes ces choses se passent devant nos yeux et pourtant vous continuez à agir comme si nous avions tout le temps et toutes les solutions. Je suis seulement un enfant et je n’ai pas toutes les solutions, mais j’aimerai que vous réalisiez que vous non plus ! Vous ne savez pas comment réparer la couche d’ozone. Vous ne savez pas comment ramener le saumon dans les eaux polluées. Vous ne savez pas comment ramener à la vie les animaux désormais éteints et vous ne pouvez pas ramener les arbres des zones qui sont maintenant des déserts. Si vous ne savez pas comment réparer tout ça, s’il vous plaît, arrêtez la casse !
Ici, il y a des délégués des gouvernements, des businessmen, des PDG, des journalistes et des politiciens, mais réellement vous êtes pères et mères, frères et sœurs, oncles et tantes et vous avez tous été des enfants.
Je suis seulement un enfant et pourtant je sais que nous faisons tous partie d’une famille forte de 5 milliards de personnes, en fait 30 millions d’espèces et les gouvernements ne changeront jamais cela. Je ne suis qu’un enfant et pourtant je sais que le problème nous concerne tous et que nous devrions, comme un seul monde, aller vers un seul but.
Malgré ma colère, je ne suis pas aveugle et malgré ma peur, je n’ai pas peur de changer le monde comme je le sens. Dans mon pays nous faisons tant de gaspillage, achetant et jetant, achetant et jetant et pourtant les pays du nord ne partagent pas même quand nous avons plus que suffisamment, nous avons peur de partager. Nous avons peur de perdre un petit peu de notre richesse. Au Canada, nous menons une vie privilégiée avec de la nourriture, de l’eau et un abri, nous avons des montres, des vélos, des ordinateurs et des télés.
Il y a deux jours, ici, au Brésil, nous avons été choqués en passant du temps avec les enfants qui habitent dans la rue. Voici ce qu’un de ces enfants nous a dit : « J’aimerai être riche, et si je l’étais je donnerai à tous ces enfants de la nourriture, des vêtements, des médicaments, un abri, de l’amour et de l’affection.  » Si un enfant dans la rue qui n’a rien est partant pour partager, pourquoi, nous qui avons tout, sommes si avares ?
Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il est un enfant de mon âge, et que ça fait une immense différence où on naît, que je pourrais être un de ces enfants vivant dans les favelas de Rio, je pourrais être un enfant mourant de faim en Somalie ou victime de la guerre au Moyen-Orient ou un mendiant en Inde. Je suis seulement un enfant, pourtant je sais que si tout l’argent dépensé en guerres était utilisé pour trouver des réponses aux problèmes d’environnement, à en finir avec la pauvreté, quel endroit merveilleux cette Terre serait !
A l’école, même au jardin d’enfants, on apprend comment se comporter dans le monde, vous nous apprenez à ne pas nous battre entre nous, à travailler dur, à respecter les autres, à faire son lit, à ne pas blesser d’autres créatures, à partager sans avarice. Alors pourquoi sortez-vous et faites-vous les choses que vous nous dites de ne pas faire ? N’oubliez pas pourquoi vous assister à ces conférences, pourquoi vous le faites, nous sommes vos propres enfants.
Vous décidez dans quel genre de monde nous allons grandir.
Autrefois, les parents pouvaient réconforter leurs enfants en leur disant : « Tout va bien se passer, nous faisons de notre mieux et ça n’est pas la fin du monde. » Mais on ne peut plus dire cela maintenant. Notre planète va de mal en pis pour tous les enfants à venir. Pourtant nous entendons les adultes ne parler que d’intérêts locaux et de priorités nationales. Sommes-nous seulement sur votre liste de priorités ?
Mon père disait : « Tu es ce que tu fais, pas ce que tu dis ». Ce que vous faites me fait pleurer la nuit. Vous continuez à dire que vous nous aimez mais je vous mets au défi ; s’il vous plaît, faites que vos actions reflètent vos mots.
Merci. »


 « Nous y sommes », un texte (de 2009) de Fred Vargas (de son vrai nom Frédérique Audoin-Rouzeau) :

«  Nous y voilà, nous y sommes.
 Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-
 fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes.
 Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire
 avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal.
 Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.
 Nous avons chanté, dansé.
 Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine.
 Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides
à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures,
 nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout du
 monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits,
 nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous
 avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé
des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.
 On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement
 modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets
 radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s'est marrés.
Franchement on a bien profité.
 Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus
 rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.

 Certes.
 Mais nous y sommes.
 A la Troisième Révolution.
 Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution
 néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a
 pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ?»
 demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
 Oui.
 On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.
 C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement
 laissés jouer avec elle depuis des décennies.
 La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.
De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau.
 Son ultimatum est clair et sans pitié :
 Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes,
et d'ailleurs peu portées sur la danse).
 Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
 Évidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix,
on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux.
 D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance.
 Peine perdue.
 Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.
 Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa
 voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en
 partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à
 côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en
 laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là
 où il est, – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille –
 récupérer le crottin, pisser dans les champs
 (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).
 S'efforcer. Réfléchir, même.
 Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
 Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.
 Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
 Pas d'échappatoire, allons-y.
Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui
 l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante.
 Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.
 A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le
retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l'homme,
 sa plus aboutie peut-être.
 
 A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
 A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore. »
 
 Fred Vargas
 Archéologue et écrivain


La Roche sur Foron : Festival Alimenterre  "La légende de la terre dorée" qui passe le 15 décembre  au cinéma Le Parc à 20h.
La légende de la terre dorée
de Stéphane Brasey
55’ l 2007 l Artémis films
Résumé
Chaque jour dans l’Etat du Para au Sud de l’Amazonie brésilienne, des milliers d’ouvriers agricoles arrivent dans l’espoir de trouver un travail sur les terres des immenses exploitations d’élevage de bétail. Retenus, mal nourris et mal logés, ils sont aussi endettés artificiellement pour être privés de salaire. Un film brûlant sur le travail esclave au Brésil.
Notre avis
Nourri de témoignages accablants de grands propriétaires terriens, ce film montre la face cachée du miracle brésilien. Un prêtre avocat, devenu l’homme à abattre, se bat aux côtés de ces paysans sans terre réduits à l’esclavage. L’accès au foncier, la défense des droits économiques et sociaux ou encore notre propre responsabilité en matière d’achat de viande sont des éclairages possibles de débats.
Questions de débat
Qu’est-ce qu’un paysan sans terre ? Quels sont les droits des travailleurs agricoles et que faire contre le travail esclave ? Comment peut-on souffrir de la faim au Brésil, pays de la monoculture intensive ?


Cordialement
Pascal Ducrot, pour Vivre en Vallée Verte

Rappel :
Pour le programme des différentes manifestations, consulter les sites des offices de tourisme du secteur (www.alpesduleman.com), d’Entr’Acte à Boëge http://www.entracteaboege.com
, de Paysalp (www.paysalp.asso.fr),  de l’Université Populaire : http://upsavoie-mb.fr,
des différentes communes ou de la communauté de communes de la Vallée Verte.
Merci de nous aider à mettre à jour l’annuaire des associations sur  www.vivreenvalleeverte.fr : plus cet annuaire sera complet et à jour, plus il sera utile et efficace.

Vivre en Vallée Verte :
rue du Bourno   74420-BOEGE
Adrel: contact@vivreenvalleeverte.fr
Sites web:
Général : www.vivreenvalleeverte.fr
Spécial covoiturage : http : //vvcovoiturage.fr


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