Nous voulions des coquelicots, nous voulons des paysans !
Le 12 septembre 2018, l’Appel des coquelicots avait annoncé des rassemblements mensuels devant les mairies françaises pendant 2 ans. Il réclamait l’interdiction des pesticides de synthèse. Au terme de ces 2 années de mobilisation, un bilan se dessine.
1 100 000 signatures ont été récoltées en France et seront remises le mois prochain aux ministres de la transition écologique et de l’agriculture.
Les rassemblements, en moyenne 400 par mois, ont permis de dénoncer auprès des médias et du public, l’empoisonnement du vivant par la chimie de synthèse. Jamais la question des pesticides n’aura été autant débattue dans le pays.
Le groupe des Coquelicots a porté sur la scène publique les mystérieux mais redoutables fongicides SDHI, malgré le silence de l’ANSES. Finalement 450 scientifiques du monde entier expliquent dans une tribune du Monde pourquoi il faut les bannir. Des parlementaires s’engagent et une action judiciaire débute.
La dernière campagne du groupe consiste à mettre en lumière le problème des métabolites, ces résidus de pesticides présents dans l’eau potable, mais non-recherchés par les analyses.
La rencontre nationale du 15 février 2020 à Paris, a réuni 400 personnes de toute la France, et constituait la base d’une suite prometteuse et … le coronavirus est arrivé…
Le groupe national des Coquelicots, épuisé, se met dorénavant en retrait et laisse aux groupes locaux l’initiative de s’emparer des différentes campagnes.
Parallèlement, un nouveau combat, plus central, est lancé : « nous voulons des paysans ! »
On a vu que l’agriculture intensive aboutissait à une impasse en empoisonnant l’environnement et les consommateurs et en appauvrissant les paysans. Comme la biodiversité, ils sont en voie d’extinction.
Les solutions sont connues. Le nouvel appel réclame un plan national d’urgence pour sortir de l’agriculture industrielle en 10 ans. Il permettrait à tous les paysans de le rester et d’installer 1 million de nouveaux agriculteurs. Ce véritable contrat social vise ainsi à produire des aliments sains pour tous, sur des circuits rémunérateurs et stables. Il permettra aussi de revivifier des campagnes désertées et de cesser, enfin, d’alimenter le feu du dérèglement climatique.
Le texte complet est disponible sur : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/wp-content/uploads/2020/08/coquelicots-la-suite.pdf
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