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CONTRIBUTION DE L'ASSOCIATION VIVRE EN VALLEE VERTE à L'ENQUETE PUBLIQUE :

 

L'association Vivre en Vallée Verte a pour objet  le respect de l'environnement et le développement harmonieux de la vallée. A ce titre, nous souhaitons apporter notre contribution à l'enquête publique du PLU d'Habère-Lullin.
Nous avons pris connaissance des différents documents de ce projet, en connaissance du SCOT   avec un regard intercommunal :
Cette  lecture   nous amène à plusieurs réflexions sur deux domaines :

1. La création de logements :
Nous avons pris connaissances de trois Orientations d'Aménagement et de Programmation distinctes qui permettraient de densifier le village avec la création  de 95 à 105 logements. Pour deux OAP un nombre maximum de logements est défini. Il nous semble important d'avoir la même précision sur l'OAP3. Au regard de cette zone, une prévision de 70 logements minimum apparaît déjà surdimensionné et devrait être revu à la baisse.  Par comparaison,  les trois collectifs existants en contrebas de ce secteur représentent 30 logements. Comment peut on envisager une construction du triple en proximité si on regarde la proximité des 20 logements de l'OAP1 ( 90 logements) ?

Nous nous interrogeons  en parallèle sur la capacité de la commune à intégrer un afflux de population aussi important. 

Pour appel , au sein du SCOT ( Document d'Orientation et d'Objectifs , Habère-Lullin   est dans la catégorie  village, Habère- Lullin n'est pas un bourg ni un pôle structurant. Le SCOT précise que dans les villages les logements doivent être à 90% individuels ou intermédiaires et 10% collectifs. Nous sommes étonnés que cette orientation ne soit pas respectée.
Sur cette thématique, nous  nous interrogeons aussi  sur l'impact de cette urbanisation sur des zones de pâturages et la perte  de ces espaces (2,9ha) pour les 5 exploitations du  village.

On peut apporter une autre observation : un certain nombre de bâtiments ( anciennes ferme colonie ou atelier artisanal ) existent sur la commune,  ils ne sont actuellement pas utilisés: est-il nécessaire de créer autant de nouveaux bâtiments pour répondre au besoin non discutable de logements devant la dynamique démographique de notre vallée ?

2. Le développement d'une offre commerciale :
 
Nous avons pris note de l’enjeu de ce PLU en matière économique en lien avec  le PADD : « Préparer les conditions d’une offre  commerciale répondant aux besoins quotidiens des habitants de la commune,
et à l’échelle de la Vallée Verte, »  et, « Constituer une ambiance villageoise de qualité
sur ce tronçon de la traverse d’agglomération (par la RD 12). ».
En réponse à cet enjeu le PLU propose un premier scénario : « une structure commerciale semi enterrée (dont la surface de vente ne dépassera pas 1 000 m²)» .
Pour plusieurs raisons,nous sommes opposés à ce scénario  : Actuellement 4 commerces sur la vallée(l'épicerie Bio et le SPAR, en cours d'agrandissement, à Boëge ; l'épicerie de Bogève et le Petit Casino d'Habère-Poche) apportent déjà des réponses conséquentes aux besoins en épicerie . Cette offre est complétée par  d' autres commerces ( boulangeries, boucheries , quincaillerie..) et par un réseau de vente de produits locaux en circuits-courts en plein développement (produits laitiers de vaches, chèvres et brebis, viandes bovines, ovines et porcines, oeufs,miel, légumes, fruits, jus de fruits + plusieurs AMAP qui proposent un choix diversifié de produits locaux; voir liste sur vivreenvalleeverte.info)
Dans ce contexte un supermarché dans la Vallée Verte n'est pas du tout une réponse à un objectif d'  « ambiance villageoise de qualité ».

 

Le second scénario ,  « sans structure commerciale mais avec petits commerces et services (boutiques) intégrés en rez de chaussée des bâtiments d’habitations et en vitrine sur l’espace collectif et la RD 12. »  avec un espace dépôt de pain ,  café de village est de notre point de vue plus en lien avec les besoins quotidiens et une ambiance villageoise. Des espaces de service à la personne, médecins, kiné compléteraient cette offre pour cette réponse aux besoins quotidiens.
Nous sommes favorable à ce second scénario et, en ce  sens nous demandons  que les réserves émises par la chambre des métiers et de l'artisanat soient bien prises en compte.

 

En conclusion, nous regrettons que ce PLU soit à la dimension d'une commune. Il est primordial aujourd'hui d'avoir une réflexion sur la vallée et non par « clocher » .

Sensible à la question de la mobilité douce, nous regrettons qu'aucun projet d'espace cyclable soit envisagé sur l'axe principal  de la D12 , comme les liaisons entre le groupe scolaire et les zones d’habitat. Nous souhaitons en parallèle qu'une réflexion intercommunale permette le développement efficace des transports en commun.